On a retrouvé Obama!

 

Par Jean-Sébastien Stehli

 

le 22 janvier 2013

 

Les Républicains ont dépensé des centaines de millions de dollars, mais, ce jour férié de Martin Luther King, c'est Barack H. Obama et non leur candidat, Mitt Romney, qui a prêté serment sur la Bible, devant le Chief Justice, l'hyper conservateur John C. Roberts. C'est un moment à savourer. Espérons que dans quatre ans, Hillary Clinton prêtera serment devant le Chief Justice!

 

Beaucoup auraient parié que 44th serait le président d'un seul mandat. Lorsqu'il arrive à la Maison Blanche, après son investiture, en janvier 2009, il trouve en effet un pays ravagé par huit années de présidence de George W. Bush. L'Amérique, engluée dans deux guerres inutiles et ruineuses, est au bord du collapse financier. Malgré l'opposition des Républicains pratiquant une politique d'obstruction systématique due en grande partie à la couleur de peau du nouveau président, Obama a remis le pays dans le sens de la marche. Aujourd'hui, selon le Pew Center, 59% des Américains ont une opinion favorable de lui et 52% approuvent sa politique. Selon la même enquête d'opinion, à peine 33% des Américains ont une opinion favorable du parti Républicain. Et en quatre ans, Wall Street qui a tout fait pour provoquer la chute de Barack Obama, a vu ses profits s'envoler. Au 4è trimestre, les bénéfices de Goldman Sachs ont été de 2,89 milliards de dollars, tandis que ceux de JP Morgan, l'autre géant de Wall Street, ont été de 5,7 milliards, soit une progression des bénéfices de 53% en un an. Pour Wall Street, les affaires marchent.

 

Et le président est entrain de mettre un point final à l'engagement militaire en Afghanistan après l'Irak.

 

Après avoir accompli ces tâches herculéennes, Obama peut se recentrer sur ses valeurs. C'est le sens de son discours d'investiture. Libéré de la préoccupation de sa réélection, il a évoqué, non seulement l'importance de la middle class et non des riches, clientèle des Républicains, mais aussi la nécessité d'accorder les mêmes droits aux gays qu'aux autres citoyens, le besoin de lutter contre le réchauffement climatique (considéré comme un complot de l'ONU par les désaxés du Tea Party), l'impératif d'aider les plus pauvres à s'en sortir. Le programme de Barack Obama pour ce second mandat sera dévoilé prochainement lors de son discours sur l'état de l'Union. Le président toujours à la recherche d'un compromis avec des Républicains guidés par un seul objectif -- sa perte -- a été remplacé par un occupant de la Maison Blanche bien décidé à rendre coup pour coup. Enfin !